Plusieurs artisans et artistes de la musique au Québec ont été récompensés. De nombreux talents autochtones ont vécu leur première nomination au gala de l’industrie, au premier gala ainsi qu’au grand gala de l’ADISQ, qui se sont tenus à Montréal. Lors du premier gala, qui est tenu quelques jours avant le grand gala, 23 trophées ont été remis. L’artiste transdisciplinaire, Soleil Launière, a été nommée comme artiste autochtone de l’année ainsi que pour spectacle de l’année en langue autochtone, bilingue et autres langues. Elle reçoit cette reconnaissance en gardant les deux pieds sur terre : « Je suis vraiment bien balancée, ancrée. Puis la famille nous ramène tout le temps à l’essentiel et à l’humilité. Je suis vraiment bien dans tout ce qui se passe ». Soleil a été la première artiste autochtone à remporter les Francouvertes lors de la 28ᵉ édition, en 2024, un concours qui met en lumière de nouveaux auteurs-compositeurs-interprètes. L’artiste de Masteuiatsh n’a finalement pas rapporté de prix Félix à la maison, mais elle a livré une prestation vibrante lors du Grand Gala. L’auteur-compositeur interprète Sakay Ottawa recevait sa toute première nomination, dans la catégorie: Meilleur album de l’année en langue autochtone. Malgré ses vingt ans de carrière en musique, cette grande première a tout de même eu son effet : « Il y a une certaine frénésie quand même d’être ici », a-t-il avoué. C’est le genre de bonne nouvelle que Sakay Ottawa a partagé avec les siens : « Je l’ai partagé avec ma petite famille, ma femme, mes enfants, mes parents, mes sœurs, mon frère et ainsi de suite…Disons qu’on a fêté un petit peu. » D’ailleurs, toute sa famille a fait quatre heures de voiture, de la communauté de Manawan, pour vivre l’événement avec lui. En savoir plus : Pour la Journée nationale des peuples autochtones, un timbre commémorant Elisapie Spotify fait sa part pour mettre en valeur les talents autochtones Finalement, le Félix dans la catégorie meilleur album de l’année en langue autochtone a été remis au groupe Qimutjuit, qui vivait aussi leur toute première nomination. Cette victoire a surpris le groupe: « Je pense que j’en tremble encore! », a dit le chanteur Charlie Iqaluk. Le groupe, composé de Charlie, Eric Atagotaaluk, Paulosie Kasudluak, et Jobie Weetaluktuk, joue ensemble depuis 35 ans. Ils sont originaires de la petite communauté de Inukjuak, au Nunavik, qui compte moins de 2000 habitants. Ils ont fait six heures de vol pour être présents au premier gala de l’ADISQ. Leur premier album éponyme comprend des chansons en Inuktitut qu’ils ont écrites il y a de nombreuses années: « Nous avons enfin eu l’occasion de les enregistrer récemment, ils sont enfin sortis après 20 ans ». Leur son rétro est inspiré d’artistes inuit qu’ils ont aimé dans les années 60-70, comme le chanteur Charlie Adams. D’un ton amusant, le groupe ajoute précise ceci quant à leur sonorité : « Il y a un peu de folk et un peu de pop à quelques endroits. » Les quatre hommes n’ont jamais pu vivre uniquement de leur art, c’est pourquoi ils n’ont pas pu enregistrer d’album avant aujourd’hui. Charlie, le chanteur, avait un travail prenant : « Dans le passé, je travaillais dans le secteur minier. Je travaillais trois semaines, puis j’avais deux semaines de congé. Pendant 17 ans. Aujourd’hui, j’ai enfin terminé mon travail et j’ai la chance de pouvoir jouer avec eux plus souvent. » Leurs fans du Nunavik ont exprimé tout leur enthousiasme devant une victoire aussi inattendue que la nomination. Le groupe se produit régulièrement lors d’événements communautaires : ce sont les musiciens de la place ! Leur victoire a eu un effet boule de neige sur les réseaux. Leurs fans leur ont démontré beaucoup d’amour. Les reconnaissances s’enchaînent pour l’artiste multidisciplinaire inuk Elisapie — qui connaît une année couronnée de succès — avec quatre prix, dont celui d’Artiste autochtone de l’année. Continue Reading
Artistes autochtones : premières nominations au Gala de lADISQ
Leave a Comment



