LAPNQL demande au Québec dabandonner le projet de loi 97 sur la foresterie

Jesse Staniforth
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LAPNQL demande au Québec dabandonner le projet de loi 97 sur la foresterie

Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) demande au gouvernement du Québec d’abandonner son projet de loi controversée 97, qui propose des changements radicaux au système forestier québécois. « Avec le comité des chefs de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, on a pris la décision de demander en fait, en ce jour, le retrait total du projet de loi 97 », a déclaré Francis Verreault-Paul à APTN Nouvelles nationales. « Je pense que c’est une opportunité unique que le gouvernement du Québec de retirer le projet de loi et de se rasseoir ensemble pour ramener une nouvelle mouture d’un autre projet de loi, en fait, qui concernerait la réforme du régime forestier. » Verreault-Paul a évoqué l’incroyable incertitude qui règne actuellement sur la situation politique au Québec, alors que le parti au pouvoir, Coalition Avenir Québec, dirigée par le premier ministre François Legault, a connu une chute spectaculaire dans les sondages. « Il y a une instabilité politique », a déclaré Verreault-Paul. Une autre préoccupation concerne l’intention déclarée de Legault de proroger l’Assemblée nationale du Québec jusqu’à la fin septembre, ce qui, selon Verreault-Paul, entraînerait une révision des projets de loi existants à l’automne. « Il y a énormément d’incertitudes concernant la suite des choses », a-t-il déclaré. « Donc, pour ces raisons principales, pour le moment, on ne se rassira pas à la table et on demande en fait le retrait du projet de loi, justement, parce que ça prend des changements majeurs au projet de loi. » En savoir plus : L’opposition au projet de loi 97 sur la foresterie prend de l’ampleur Projet de loi 97 : Ministres, Premières Nations reprennent les négociations alors que les tensions montent Le projet de loi 97 est au cœur des protestations depuis son dépôt en avril. Il propose un nouveau système forestier au Québec qui divise les terres publiques en trois zones : une zone protégée, une zone destinée au développement industriel et une zone mélangeant des terres publiques et des terres destinées au développement. Les dirigeants des Premières Nations, dont Verreault-Paul et l’APNQL, ont catégoriquement rejeté le projet de loi, affirmant qu’il constituait une menace pour les droits fonciers et la souveraineté des autochtones. Les membres des Premières Nations MAMO, un groupe réunissant les leaders héréditaires des nations Atikamekw, Innu et Abénaquis, organisent depuis le printemps des barrages routiers dans les régions forestières du Québec. En juillet, l’APNQL s’est retirée des négociations avec le gouvernement du Québec au sujet du projet de loi, mais moins d’un mois plus tard, elle a rappelé le gouvernement pour reprendre certaines discussions à la suite d’affrontements tendus entre les manifestants des Premières Nations MAMO et les bûcherons. Dans un communiqué de presse publié le mois dernier, l’APNQL a exhorté le gouvernement du Québec à assumer la responsabilité de la détérioration de la situation. Cependant, le projet de loi 97 reste si controversé que les dirigeants de l’APNQL, ainsi que leurs homologues des Premières Nations MAMO, ont indiqué qu’il leur serait impossible de soutenir le projet de loi dans sa forme actuelle. « On le réitère depuis le début », a déclaré Verreault-Paul. « Et voilà une opportunité pour le gouvernement du Québec de revenir avec possiblement une nouvelle mouture, si c’est le désir, et de le faire avec nous en amont avant même de déposer un projet de loi. » Continue Reading

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