Ces jours-ci, tout le monde semble parler d’intelligence artificielle. Lynnsey Chartrand a jugé qu’il était temps d’inclure les jeunes autochtones dans cette conversation. Elle est responsable des initiatives autochtones, politiques publiques et inclusion pour Mila, un institut québécois reconnu mondialement pour ses contributions significatives à l’intelligence artificielle. La semaine dernière, Chartrand et Mila ont organisé à Montréal le deuxième rassemblement autochtone sur l’IA. Cet événement de deux jours s’ouvre sur un concours de pitch, au cours duquel de jeunes concepteurs autochtones ont proposé leurs idées de projet IA aux partenaires et investisseurs de Mila. « L’idée initiale » explique Chartrand « était de créer un programme de renforcement des capacités destiné aux talents autochtones, exclusivement réservés aux membres des Premières Nations, aux Métis et aux Inuits, afin qu’ils puissent venir au Mila pour s’initier à l’IA, explorer les possibilités qui s’offrent à eux et, bien sûr, découvrir comment les connaissances, les visions du monde et les voix autochtones pourraient s’intégrer dans cet écosystème plus large. » Mila s’est associé à Indspire pour créer Éclaireurs autochtones an IA, un programme professionnel de six semaines dont la première édition s’est déroulée l’été dernier. Le but du programme est de concevoir des projets communautaires visant à développer des solutions d’intelligence artificielle répondant à des enjeux réels des peuples autochtones. En savoir plus : La grande journée des petits entrepreneurs à Mashteuiatsh : un franc succès! Des jeunes Eeyouch apprennent les pratiques traditionnelles en territoire L’événement de deux jours marque la fin de leur programme. « Il y a une opportunité pour l’équipe qui gagne aujourd’hui de rester à Mila pis de continuer à développer leur projet », dit Chartrand. Avec 21 participants répartis dans 8 équipes, les projets présentés étaient variés : une application axée sur le territoire, alliant technologie et tradition ; une autre visant à renouer avec la culture dans un parcours vers la santé ; une sur la gestion culturelle du feu, une autre sur la gouvernance des données ; ainsi que des applications portant sur le droit, la préservation des langues et des connaissances ancestrales. Le gagnant cette année? Une application sur la souveraineté alimentaire, axée sur l’utilisation de l’IA afin de rebâtir l’écosystème et restaurer le bison. Comment se sentent les concepteurs, Rune Hartgerink et Matthew Sanspareil, après l’annonce de leur gain ? « C’est très surprenant ! » s’exclame Hartgerink.La raison pour laquelle ils sont surpris, c’est que leur idée leur est venue à la toute dernière minute. Le projet gagnant, réalisé par Rune Hartgerink et Matthew Sanspareil, utilise l’IA pour aider à la restauration des bisons. | Photo : APTN Files « Mais c’était une très bonne idée ! », explique Sanspareil. « Et c’est quelque chose auquel Rune a longuement réfléchi. Il fallait juste l’étoffer et peut-être se concentrer sur quelque chose que nous voulions faire dans la région. Parce qu’au début, c’était comme une grande mosaïque qui disait : “Ramenez Buffalo”. Mais nous devions vraiment approfondir et nous concentrer sur un problème dans l’industrie, et je pense que c’est ce qui a fonctionné. » Les gagnants de l’an dernier, Mary Gallerneault et Garrett Hrechka, travaillent maintenant avec Mila sur le développement de leur application SAIGE, un outil de jumelage de bourses. « Au moment de la conclusion de la présentation, », explique Gallerneault, « nous avions en réalité une idée et la confirmation que les gens étaient intéressés, mais nous ne disposions pas de la technologie nécessaire. La résidence d’impact nous a donc permis de mettre en place le produit minimum viable, le PMV. Nous disposons désormais d’un prototype fonctionnel que les étudiants peuvent utiliser pour saisir des informations et être mis en relation avec des bourses d’études adaptées afin de poursuivre leurs études postsecondaires. » Hrechka rajoute qu’il y a importance à ce dont la voix autochtone résonne dans l’industrie du IA. « Au lieu de simplement participer, nous en sommes les forces motrices », dit-il. Au-delà de cela, Hartgerink rajoute que c’est la diversité des voix autochtones présente qui fait toute la différence. « Nous avons des gens qui travaillent en informatique, comme Matthew, mais nous avons aussi des étudiants en sociologie et en archéologie, comme moi, qui travaillent dans le cadre du programme, » reflète-t-il. « Il s’agit de rassembler les connaissances collectives dans un but commun plus large, qui est de bénéficier aux communautés autochtones et d’être véritablement des acteurs du changement dans ce domaine. » Continue Reading
Lors dun rassemblement de lIA à Montréal, des jeunes autochtones se rencontrent et saffrontent

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