Nouveau poste de police pour Opitciwan

Jesse Staniforth
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Nouveau poste de police pour Opitciwan

Mardi dernier, le Conseil Atikamekw d’Opitciwan et le service de sécurité publique d’Opitciwan ont inauguré un nouveau poste de police et des installations policières pour la communauté. Lors de la cérémonie d’inauguration, se sont joints aux responsables communautaires : François-Philippe Champagne, ministre des Finances et du Revenu national, et Ian Lafrenière, ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits. Randy Weizineau, directeur de la sécurité publique d’Opitciwan, tait fier de célébrer l’ouverture d’un nouveau poste de police. « C’est un événement qui n’arrive pas régulièrement », a-t-il déclaré aux APTN Nouvelles nationales « même dans les organisations de police, il faut le souligner. » Le projet représente un investissement de plus de 4,2 millions de dollars de la part des gouvernements fédéral et provincial ainsi que du Conseil Atikamekw d’Opitciwan. Avec le nouveau poste de police, cet investissement contribuera également à élargir les services locaux répondant aux besoins spécifiques de la communauté. « La langue est parlée encore à 98%. Les jeunes grandissent avec l’atikamekw. », a expliqué Weizineau. « Pour nous, c’est important de pouvoir donner un service à nos gens qui passent dans nos services de police, qui sont bien souvent vulnérables. » En savoir plus : La Cour suprême rend une décision importante qui aura un impact sur les corps de police autochtones Un rapport du vérificateur général du Canada révèle des manquements de la Sécurité publique Canada Il a souligné que son objectif était de fournir aux résidents d’Opitciwan des services dans la communauté et sur le territoire, dispensés par des membres de la communauté, qui sont les mieux placés pour évaluer les besoins des personnes traitées. Weizineau a déclaré qu’il espérait que les nouvelles installations encourageraient également le recrutement et réduiraient le taux de rotation du personnel. « On est quand même chanceux, parce qu’on a un service de police avec un nombre d’effectifs qui répond à nos besoins, finalement», a-t-il expliqué. « Mais le taux de roulement, des fois, ils veulent de l’avancement dans la carrière, c’est ce qu’on ne peut pas toujours offrir. Mais si on offre de l’équipement, un poste de police neuf, des locaux neufs ils vont se sentir privilégiés de l’avoir, ça va aider à la rétention. » Les difficultés de recrutement sont courantes dans de nombreuses Premières Nations et ne sont pas spécifiques à Opitciwan, a fait remarquer Weizineau. Les services municipaux du Québec, y compris les services de police provinciaux, peuvent parfois offrir de meilleurs salaires et primes que les services de police des réserves. « On réussit quand même à recruter», a déclaré Weizineau. « On essaie de travailler fort avec la population pour aller chercher des jeunes sur les bancs d’école et les amener à venir travailler. » L’expertise communautaire est l’argument le plus convaincant en faveur du recrutement local, a déclaré Weizineau, soulignant que les policiers d’Opitciwan comprennent mieux que les étrangers les besoins des membres de la communauté et la manière de répondre à leurs réalités. « J’essaie de pousser un peu les jeunes là-dessus à prendre conscience de ça », dit-il. « Vous êtes là pour aider et on fait la différence dans nos communautés autochtones. On vit ici, on vient d’ici, on aide nos gens d’ici. » Continue Reading

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